Patrimoine industriel
La question se pose. Pourquoi sauver de la ruine des usines ? D'abord parce qu'une usine c'est bien davantage qu'un simple bâtiment. L'histoire de milliers de travailleurs et de travailleuses se profile derrière les usines et les manufactures. Ensuite, parce que la question de l'intérêt patrimonial d'un bâtiment ne se pose pas uniquement en termes de critères esthétiques. En effet, la sauvegarde d'un bâtiment ou d'un site industriel sert surtout la mémoire collective faisant de ces lieux des témoins privilégiés de notre évolution économique, technique et sociale.
Le patrimoine industriel est souvent un patrimoine mal-aimé, peut-être parce qu'il est mal connu. Pourtant, la mise en valeur de ce patrimoine demeure essentiel à la compréhension du Québec moderne en contribuant à la fois à la diversité des attraits touristiques et des sujets d'étude.
Définition du patrimoine industriel
Le patrimoine industriel regroupe « (...) un ensemble de biens matériels et immatériels qui font partie de l'histoire des industries, des entreprises et du monde du travail (1) ». Le patrimoine industriel est constitué des éléments suivants : les bâtiments, les objets, les archives, les savoirs, l'histoire d'entreprise et l'histoire ouvrière. L'histoire ouvrière par exemple, nous parle de ces gens à travers leurs conditions de travail et leurs luttes syndicales et politiques. L'histoire des travailleurs nous renseigne non seulement sur l'ensemble des changements ayant contribué à l'édification de notre société moderne, mais également sur la capacité d'adaptation et de réaction de l'homme face à la machine et aux lois du marché.
Les bâtiments et les objets
Parmi les éléments les plus visibles du patrimoine industriel il y a les lieux de productions d'une entreprise à travers les bâtiments. Les volumes, les toits, les cheminées et les matériaux de recouvrement de ces édifices diffèrent selon le type de production qui y est réalisé. L'architecture des bâtiments industriels - style, portail, décoration, enseigne, poutres, moulures ou colonnes - présente souvent un intérêt patrimonial important. De même, les objets utilisés par les entreprises méritent notre attention. Les machines et les outils nous renseignent sur l'évolution technologique des XIXe et XXe siècles.
Le patrimoine industriel est souvent un patrimoine mal-aimé, peut-être parce qu'il est mal connu. Pourtant, la mise en valeur de ce patrimoine demeure essentiel à la compréhension du Québec moderne en contribuant à la fois à la diversité des attraits touristiques et des sujets d'étude.
Définition du patrimoine industriel
Le patrimoine industriel regroupe « (...) un ensemble de biens matériels et immatériels qui font partie de l'histoire des industries, des entreprises et du monde du travail (1) ». Le patrimoine industriel est constitué des éléments suivants : les bâtiments, les objets, les archives, les savoirs, l'histoire d'entreprise et l'histoire ouvrière. L'histoire ouvrière par exemple, nous parle de ces gens à travers leurs conditions de travail et leurs luttes syndicales et politiques. L'histoire des travailleurs nous renseigne non seulement sur l'ensemble des changements ayant contribué à l'édification de notre société moderne, mais également sur la capacité d'adaptation et de réaction de l'homme face à la machine et aux lois du marché.
Les bâtiments et les objets
Parmi les éléments les plus visibles du patrimoine industriel il y a les lieux de productions d'une entreprise à travers les bâtiments. Les volumes, les toits, les cheminées et les matériaux de recouvrement de ces édifices diffèrent selon le type de production qui y est réalisé. L'architecture des bâtiments industriels - style, portail, décoration, enseigne, poutres, moulures ou colonnes - présente souvent un intérêt patrimonial important. De même, les objets utilisés par les entreprises méritent notre attention. Les machines et les outils nous renseignent sur l'évolution technologique des XIXe et XXe siècles.
L'exemple du Silo numéro 5
Un bon exemple de conservation du patrimoine industriel est le Silo numéro 5 situé dans le Vieux port de Montréal. Le silo numéro 5 servait à entreposer le grain venu de l'ouest canadien par train, avant de le charger par bateau en direction de l'Europe. Pour le profane, ces tours de bétons peuvent sembler plutôt laides et cacher le paysage. Mais en les regardant différemment, les formes du bâtiment dégagent une esthétique moderne inusitée et grandiose. Surtout, le Silo numéro 5 demeure l'un des derniers vestiges de l'activité industrielle intense qu'a connu le Vieux port de Montréal au début du XXe siècle. La préservation de ce joyau du patrimoine montréalais a été rendue possible grâce à l'action concertée d'architectes, de consultants en patrimoine et de citoyens sensibilisés. Reste le problème de réutilisation des lieux de patrimoine industriel. Si des usines sont parfois reconverties en loft, en condo ou en bureau, les bâtiments aux formes les plus originales sont quelque fois plus difficiles à réutiliser. On reconnaît aujourd'hui la valeur patrimoniale du Silo numéro 5, mais la tournure que prendra sa mise en valeur n'est pas encore définitive. L'ancien silo à grain sera t-il transformé en espace culturel, en condos ou en complexe commercial ?
(1) AQPI, Découvrir le patrimoine industriel. Guide d'introduction et d'intervention, Montréal : AQPI, 2002, p.4.
Un bon exemple de conservation du patrimoine industriel est le Silo numéro 5 situé dans le Vieux port de Montréal. Le silo numéro 5 servait à entreposer le grain venu de l'ouest canadien par train, avant de le charger par bateau en direction de l'Europe. Pour le profane, ces tours de bétons peuvent sembler plutôt laides et cacher le paysage. Mais en les regardant différemment, les formes du bâtiment dégagent une esthétique moderne inusitée et grandiose. Surtout, le Silo numéro 5 demeure l'un des derniers vestiges de l'activité industrielle intense qu'a connu le Vieux port de Montréal au début du XXe siècle. La préservation de ce joyau du patrimoine montréalais a été rendue possible grâce à l'action concertée d'architectes, de consultants en patrimoine et de citoyens sensibilisés. Reste le problème de réutilisation des lieux de patrimoine industriel. Si des usines sont parfois reconverties en loft, en condo ou en bureau, les bâtiments aux formes les plus originales sont quelque fois plus difficiles à réutiliser. On reconnaît aujourd'hui la valeur patrimoniale du Silo numéro 5, mais la tournure que prendra sa mise en valeur n'est pas encore définitive. L'ancien silo à grain sera t-il transformé en espace culturel, en condos ou en complexe commercial ?
(1) AQPI, Découvrir le patrimoine industriel. Guide d'introduction et d'intervention, Montréal : AQPI, 2002, p.4.